Infections urinaires : les cranberries efficaces, mais…

11 mai 2011

Les infections urinaires concernent chaque année, une Française sur dix. Près de 50% d’entre elles en seront victimes au moins une fois dans leur vie. Pour les prévenir, la possibilité d’utiliser le cranberry et des produits en contenant est une question posée depuis plusieurs années. L’Agence nationale de Sécurité sanitaire (ANSES) a donc compilé différentes étude et fait le point sur le sujet.

Entre 2003 et 2009, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Aliments (AFSSA), l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) et l’Autorité européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) se sont penchées sur le bien-fondé des vertus prêtées à ces baies douces-amères.

Résultat : toutes les évaluations concordent, et confirment que « les produits à base de cranberry diminuent l’adhésion sur les parois des voies urinaires, de certaines bactéries (du type) Escherichia coli, responsables d’infections urinaires ». Cet effet est attribué à la présence dans les fruits de cranberrry, d’antioxydants connus sous le nom de proanthocyanidines (PAC).

Pour autant, l’ANSES précise que « les données, notamment cliniques (suivi de patients), sont actuellement insuffisantes pour conclure que la consommation de cranberry ou de produits en contenant, ait un effet préventif sur les infections urinaires ».

L’Agence précise par ailleurs que « les essais cliniques évaluant l’effet de leur consommation présentent souvent des lacunes méthodologiques, en particulier des effectifs de sujets limités et/ou l’absence de placebo ». Certes, un rapport publié en 2003 par l’AFSSA estimait que « les compléments à base de cranberry doivent, pour être efficaces, apporter quotidiennement 36 mg de PAC ». Mais en décembre 2010 une note de la Direction générale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a opportunément rappelé que la méthode de dosage de ces fameux PAC a, elle aussi, son importance. Elle estimait ainsi que « seuls les produits contenant 36 mg de PAC issus de canneberge, dosés par la méthode DMAC peuvent s’appuyer sur l’avis de l’ANSES (ex-AFSSA, n.d.l.r.) pour alléguer (des propriétés) sur les voies urinaires ». Alors, lisez bien les étiquettes…

  • Source : ANSES, 5 mai 2011

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