Information du malade : des industriels pas d’accord entre eux…

07 novembre 2005

En France, l’information et la publicité sur les médicaments soumis à prescription passe obligatoirement par les professionnels, médecins et pharmaciens. Pourtant, 84% des Français sont favorables à une information directe par les laboratoires…

Sous contrôle des autorités de santé néanmoins, comme l’a révélé un sondage BVA/Destination Santé. Actuellement, seuls deux pays au monde autorisent les industriels à s’adresser directement au public: les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande. En Europe, les parlementaires s’y sont opposés en octobre 2002. “Un premier pas vers la publicité” avaient-ils évoqué, inquiets de possibles dérives.

Ils reprenaient ainsi les arguments d’associations de patients représentées au niveau du vieux continent par le Bureau européen des Unions de Consommateurs, le BEUC. “Les malades ont besoin de plus d’information. Mais l’industrie pharmaceutique ne doit pas être autorisée à en fournir directement. Cette pratique ne ferait qu’accroître la popularité des ‘marques’ au détriment des informations essentielles sur les options thérapeutiques et la dénomination commune internationale (dci)” expliquent leurs représentants.

A la Fédération européenne des Industries et associations pharmaceutiques (EFPIA)… même son de cloche ! “L’industrie du médicament n’est pas favorable (sic) à la publicité directe des laboratoires pharmaceutiques en direction des patients” nous a expliqué son responsable de la communication !

Un point de vue d’autant plus surprenant… qu’il est contredit par certains responsables industriels! Jeffrey Sturchio par exemple, directeur exécutif du géant américain Merck. “A travers la publicité et l’information directe, les industriels -qui connaissent le mieux les médicaments- peuvent aider les patients à faire les meilleurs choix possibles pour leur santé et leurs traitements. Comme l’ont montré plusieurs études, les patients sont alors davantage enclins à interroger leur médecin ou leur pharmacien. Et au final, ils sont mieux informés, avec un impact très positif sur l’observance“.

Source : Sondage BVA pour Destination Santé, réalisé les 13 et 14 mai dernier auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. 1006 personnes ont été interrogées par téléphone, selon la méthode des quotas. British Medical Journal, 2003 ;327 :863-864

  • Source : colloque La dépendance au tabac, la nécessité d'une loi, Paris, 2 novembre 2005

Destination Santé
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