











Accueil » Santé Publique » Environnement » Infrasons des éoliennes : pas d’impact démontré sur la santé
Pavel Chagochkin/shutterstock.com
Les riverains des parcs éoliens se plaignent régulièrement des nuisances induites par ces installations. Et parmi celles-ci, le bruit. Y compris celui que l’être humain n’entend pas consciemment, c’est-à-dire les basses fréquences sonores et les infrasons. Selon une évaluation de l’Anses publiée ce 30 mars, aucun dépassement des seuils d’audibilité de ces fréquences n’a été constaté. En outre, aucun effet sur la santé n’a pour le moment été démontré.
« Le développement des éoliennes comme source d’énergie électrique renouvelable et des plaintes de riverains signalées au ministère chargé de l’environnement et de l’énergie ont conduit celui-ci à saisir l’Anses », indique l’agence. Objectif, « évaluer les effets sur la santé des basses fréquences sonores (20 Hz à 200 Hz) et des infrasons (inférieurs à 20 Hz) » produits par les éoliennes.
Preuves scientifiques insuffisantes
Par des mesures réalisées à proximité de trois parcs éoliens, l’Anses n’a relevé « aucun dépassement des seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et basses fréquences jusqu’à 50 Hz ».
Par ailleurs, « les effets potentiels sur la santé [de ces fréquences sonores] produites par les éoliennes n’ont fait l’objet que de peu d’études scientifiques », indique l’Anses. Et « l’ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd’hui disponibles ne met pas en évidence d’effets sanitaires liés à l’exposition au bruit des éoliennes, autres que la gêne liée au bruit audible*. »
Seul bémol, « des connaissances acquises récemment chez l’animal montrent l’existence d’effets biologiques induits par l’exposition à des niveaux élevés d’infrasons ». Certes « ces effets n’ont pour l’heure pas été décrits chez l’être humain, en particulier pour des expositions de l’ordre de celles liées aux éoliennes et retrouvées chez les riverains (exposition longue à de faibles niveaux) ». Mais l’Agence recommande quand même de « poursuivre les recherches sur [ce lien] en étudiant la faisabilité de réaliser une étude épidémiologique visant à observer l’état de santé des riverains de parcs éoliens ».
L’Anses recommande en outre de renforcer :
*Le seuil d’audibilité est le volume sonore minimal perceptible par l’oreille humaine. Plus les fréquences sonores sont basses, plus le niveau sonore doit être élevé pour qu’il soit perceptible.
Source : Anses, 30 mars 2017
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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