Insuffisance rénale chronique : une avancée majeure

26 septembre 2023

L’insuffisance rénale chronique touche 10 % de la population adulte mondiale et jusqu’à 30 % des personnes de plus de 70 ans en Europe. La maladie se manifeste par la diminution progressive et irréversible de la capacité des reins à assurer leurs fonctions de filtration du sang, de régulation de sa composition et de sécrétion d’hormones. Elle est le plus souvent la conséquence d’une autre maladie, en particulier du diabète et de l’hypertension artérielle.

Si aucun traitement n’est mis en place, l’insuffisance rénale chronique se solde par le décès du patient. Jusqu’à présent, la dialyse et la greffe de rein sont les seuls traitements disponibles dans les cas les plus sévères. « Jusqu’à présent », car une découverte effectuée par des chercheurs du CHU de Toulouse, de l’Inserm et de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier pourrait bien changer la donne.

Une protéine responsable de la calcification vasculaire

« L’une des principales complications de l’insuffisance rénale chronique est la calcification vasculaire, un phénomène au cours duquel des minéraux s’accumulent anormalement dans les parois des vaisseaux sanguins, provoquant leur rigidification et contribuant au développement de maladies cardiovasculaires graves, qui sont les principales causes de décès chez ces patients », indique l’Inserm.

C’est là que la découverte de ces chercheurs devient intéressante : ils sont parvenus à identifier une protéine nommée calprotectine et surtout son rôle dans la calcification vasculaire. Dès lors, ils ont pu observer le potentiel thérapeutique du paquinimod, un inhibiteur de la calprotectine, qui se révèle prometteur en tant que candidat médicament pour limiter le développement de la calcification vasculaire.

Cette découverte « offre des perspectives prometteuses pour améliorer la prise en charge des patients (…) et représente une avancée majeure dans la compréhension de la physiopathologie de la calcification vasculaire liée à l’insuffisance rénale », concluent les chercheurs. « Sur le plan médical, ces résultats ouvrent la voie à l’utilisation potentielle du paquinimod comme traitement, ce qui pourrait réduire la morbidité et la mortalité dues à des événements cardiovasculaires évitables chez les patients en insuffisance rénale. »

  • Source : Inserm

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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