Internet, le… meilleur ennemi des body-builders !

11 février 2002

Grâce à internet, les adeptes du body-building peuvent se procurer n’importe quel produit en un simple clic ! Y compris des médicaments accessibles seulement sur prescription médicale ou tout simplement interdits… Et cette facilité d’accès n’est pas sans conséquences sur leur état de santé. La dernière livraison du British Journal of Sports Medicine rapporte l’histoire d’un body-builder de 35 ans, hospitalisé pour des pertes de connaissances répétées.

Les examens pratiqués ont mis en évidence des anomalies du rythme et de la dynamique cardiaques. Fréquence et caractéristique des battements étaient affectées… ce qui a pu expliquer les deux évanouissements successifs observés durant le court séjour hospitalier du patient !

Il a finalement avoué prendre du Dianabol, un stéroïde anabolisant très populaire, officiellement retiré du marché depuis 1982 mais… très simple à obtenir sur internet. Et c’est toujours via le web qu’il s’est procuré de la bromocriptine, une molécule qui agit sur la dopamine. Pour quels effets escomptés ? Soi-disant pour brûler les graisses…

Les symptômes ont finalement été attribués à la bromocriptine. Ce médicament dérivé de l’ergot de seigle est classiquement utilisé… pour calmer les montées de lait ! D’après les auteurs, ses effets sont multipliés lorsqu’il est associé à un régime strict et un stéroïde anabolisant. Mais notre « M. Muscle » ne s’arrêtait pas à ce cocktail explosif. Il a également avoué avoir recours à des injections d’hormone de croissance et d’insuline… Le miracle, c’est qu’il s’en soit sorti indemne !

  • Source : Le Quotidien du Médecin, 31 janvier 2002

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