Interruption volontaire de grossesse : une légère augmentation

28 janvier 2004

Au sein de l’Union européenne, la Suède puis la France présentent des taux d’interruption volontaire de grossesse (IVG) plus élevés que l’Allemagne ou les Pays-Bas. Ainsi le nombre d’IVG pratiqué en 2001 dans notre pays est-il évalué à 198 701.

D’après les résultats de l’enquête menée par la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (Drees) du ministère de la santé, les IVG qui avaient connu une baisse entre 1990 et 1995, sont en légère augmentation depuis 1996. Et ce malgré la diminution du nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans. Quant aux mineures, elles sont plus de 10 000 chaque année à demander une IVG.

Le recours à l’intervention est très différent selon l’âge. C’est en effet entre 20 et 24 ans, période de forte fécondité, qu’elle est le plus pratiqué. Par ailleurs la fréquence des IVG diffère selon le lieu géographique. Le Sud, l’Ile-de-France et les départements d’Outre-mer se distinguent par un grand nombre d’IVG. Plus de 17 femmes sur 1 000 y ont ainsi recouru en Languedoc-Roussillon ou en Provence-Alpes-Côte-d’azur. Il y en a eu moins de 10 sur 1 000 en Pays-de-la-Loire et en Basse-Normandie. Alors que le secteur public regroupe moins de 60% des lits d’obstétrique, les deux tiers des interventions s’y déroulent. Enfin, 30% de ces IVG sont pratiquées par mode médicamenteux.

  • Source : Drees

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