Intoxication : gare au colchique !

05 mai 2020

La confusion entre le colchique et l’ail des ours expose à des risques d’intoxication grave. Alors si vous décidez de partir à la cueillette de plantes comestibles, respectez les conseils de l’Anses.

En 2019, les centres antipoison ont rapporté 31 cas d’exposition au colchique, dont 4 intoxications graves. En effet, « l’ingestion de cette plante peut engendrer une intoxication grave voire mortelle, en fonction de la quantité de feuilles ingérées, de la concentration très variable de colchicine présente dans la plante, et de l’association avec certains médicaments courants (antibiotiques de type macrolides, antivitamine K…) qui peuvent accroître notablement le risque toxique », précise l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement, et du travail (Anses). « Les premières manifestations cliniques sont des troubles digestifs (vomissements et diarrhées) pouvant être sévères, dans les heures suivant l’ingestion. »

Or cette plante sauvage ressemble à s’y méprendre avec une essence comestible, l’ail des ours. Et plus rarement avec le poireau sauvage. Ces trois plantes poussent au printemps dans les mêmes sous-bois, notamment dans les régions de la façade Est et en Occitanie. Alors il est essentiel de faire preuve de prudence lors de vos cueillettes.

En cas de doute, ne consommez pas !

Si vous cueillez de l’ail des ours, n’improvisez pas : assurez-vous de bien connaître la plante ramassée. « Vérifiez la présence d’une odeur d’ail au froissage de chaque feuille » et « ne cueillez pas les feuilles par brassées pour éviter de cueillir plusieurs espèces et de mélanger des espèces toxiques avec des espèces comestibles », recommande l’Anses.

En cas de doute d’identification : ne consommez pas ! « Cessez immédiatement de manger en présence d’un goût amer ou désagréable », poursuit l’agence. Par précaution, « photographiez votre cueillette pour en faciliter l’identification en cas d’intoxication ». Et « au moindre doute après ingestion ou en présence de symptômes notamment digestifs dans les heures suivant la consommation d’un plat avec de l’ail des ours ou du poireau sauvage, contactez sans délai un centre antipoison », conclut-elle. Ceux-ci donnent des téléconsultations médicales gratuites, en urgence, 24h/24.

A noter : vous trouverez un aide-mémoire pour éviter les confusions entre les plantes comestibles et toxiques. Il est disponible sur le site de l’Anses en cliquant ici.

  • Source : Anses, 4 mai 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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