IVG : de plus en plus de mineures…

22 novembre 2004

En 2002, en France, 206 000 femmes ont subi une interruption volontaire de grossesse (IVG). Soit une hausse de 1,7% par rapport à l’année précédente. Avec une évolution particulièrement inquiétante chez les mineures…

Près de 11 000 d’entre elles en effet, ont eu recours à l’IVG en 2002. Or “ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis le milieu des années 90” explique Anne Vilain de la Direction de la Recherche des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) qui vient de réaliser une étude sur ce sujet.

En 1996, 7 femmes de 15 à 17 ans sur 1 000 avaient recours à une IVG. En 2002, ce chiffre est passé à 9,4. Cette hausse coïncide également avec celle de la vente de médicaments indiqués pour la contraception d’urgence, qui a augmenté d’un tiers entre 2000 et 2003.

Sans réelle surprise, c’est parmi les 20-24 ans que le nombre d’IVG est le plus important. Il s’inscrit à 27,4 IVG pour 1 000 femmes, contre 5,6 pour 1 000 parmi les 40-44 ans. Deux interventions sur trois ont lieu dans un hôpital public, et 35% se font désormais par voie médicamenteuse. La part de ces dernières a augmenté de 5 points entre 2001 et 2002. Et cette hausse devrait se poursuivre avec l’autorisation -depuis 2004- de cette pratique, en médecine de ville.

A l’étranger ? Le recours à l’IVG varie bien entendu selon les législations. Rappelons qu’en France, le délai légal maximum est de 12 semaines contre 24 en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas et 18 en Suède. Comme le résume Anne Vilain, “dans l’Europe des 15, la France se situait derrière la Suède, parmi les pays qui avaient les taux d’IVG les plus élevés. Elle occupe désormais une position médiane dans l’Union à 25. Les anciens pays de l’Est ayant des taux particulièrement importants“.

  • Source : DREES, Etudes et Résultats, n°348

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