IVG : un parcours trop souvent emprunté
21 mars 2013
Dr Danielle Hassoun, gynécologue-obstétricien
Le nombre d’Interruptions volontaires de grossesse (IVG) pratiquées en France –225 000 en 2010 – est toujours beaucoup trop élevé. D’autant que les jeunes femmes sont nombreuses à y recourir : environ 9 800 IVG sont pratiquées chaque année chez les 13-19 ans. Le droit strictement encadré à l’IVG repose sur un parcours de soins bien codifié. Explications depuis le 23e Salon de gynécologie obstétrique pratique, qui se tient actuellement à Paris.
En France, la réalisation d’une IVG – dans un cadre légal bien sûr – est subordonnée au respect d’un impératif. La grossesse ne doit pas avoir dépassé douze semaines. Les IVG sont réalisées dans des établissements de santé. Par ailleurs, les centres de planification familiale ou d’éducation familiale peuvent également intervenir pour les IVG médicamenteuses. Celles-ci d’ailleurs, peuvent également être prescrites par un médecin généraliste.
Concrètement, la patiente est reçue pour une consultation pré-IVG assurée par un médecin. Celui-ci doit lui expliquer les différentes techniques d’IVG. Il l’interroge également sur ses antécédents médicaux, avant de fixer la date de l’intervention. Une fois l’IVG réalisée, il est nécessaire d’attendre deux semaines pour une visite de contrôle.
Deux techniques différentes peuvent être utilisées. La première consiste en l’administration d’un médicament. Elle ne peut être envisagée que durant les six premières semaines de gestation. Au-delà de ce délai, les médecins doivent recourir à la méthode dite d’aspiration. Cette dernière peut se réaliser sous anesthésie locale ou générale, avant 12 semaines.
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet et Dominique Salomon – Edité par : Marc Gombeaud
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Source : De nos envoyés spéciaux au 23e Salon de gynécologie obstétrique pratique, 20, 21 et 22 mars, Paris 2013