Jean qui rit et Jean qui pleure : des troubles bipolaires passés inaperçus ?

19 mars 2004

Les troubles bipolaires anciennement dénommés ” psychose maniaco-dépressive ” touchent près de 3 millions de personnes en France. Ils doivent être systématiquement dépistés : le risque suicidaire chez les patients qui en souffrent est multiplié par 30.

Quels symptômes sont évocateurs d’un trouble bipolaire?
Le diagnostic est assez aisé quand les malades présentent une alternance caractéristique de phases d’euphorie (dépenses inconsidérées, impression de toute puissance, hyperactivité, réduction du sommeil,…) – ce sont les phases maniaques – et de phases dépressives (tristesse, perte d’intérêt, fatigue,…). Durant les phases maniaques certains patients peuvent présenter des symptômes psychotiques : sentiment de persécution, phases de religiosité exacerbée, hallucinations auditives ou visuelles,…Ces phases sont souvent séparées par des périodes de normothymie, pendant lesquelles le patient ne présente aucun trouble psychique.

La personne atteinte peut, parfois, présenter uniquement des symptômes dépressifs, elle est alors considérée à tort comme présentant une dépression ” unipolaire “, c’est-à-dire classique. Cette dépression aura cependant des caractéristiques particulières qui pourront amener le médecin à évoquer un diagnostic de trouble bipolaire.

Ceux-ci se déclarent généralement entre 15 et 24 ans, mais un intervalle de 5 à 10 ans entre le début des troubles et le début de leur traitement est souvent constaté. Ce retard de diagnostic, lié à la complexité des symptôme, expose le patient non seulement à une souffrance importante mais aussi à un risque élevé de suicide.

Il ne s’agit pas d’une maladie héréditaire avec transmission d’un gène anormal, mais une susceptibilité génétique a pu être retrouvée. Ainsi, le risque de développer un trouble bipolaire dans la fratrie d’un sujet atteint est de 5 à 10%.

Une bonne prise en charge psychologique et médicale associant un traitement des crises aiguës dépressives ou maniaques et une prévention des récidives est indispensable. Une association d’aide à ces malades et leur entourage, l’ARGOS, organise notamment des groupes de parole pour les patients et leur famille.

  • Source : de nos envoyés spéciaux au Medec, Paris 16-19 mars 2004

Destination Santé
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