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Le cabinet de l’ancien président des Etats-Unis Joe Biden a annoncé dimanche 18 mai qu’il souffrit d’un cancer de la prostate agressif. Ce cancer est le plus fréquent chez l’homme en France, avec près de 58 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2022. Il devance le cancer du poumon (32 800 cas).
Les collaborateurs de Biden expliquent que l’ancien président de 82 ans a été examiné jeudi après la découverte d’un nodule à la prostate ; il avait ressenti une aggravation de symptômes urinaires. « Vendredi, on lui a diagnostiqué un cancer de la prostate, caractérisé par un score de Gleason de 9 (grade 5) avec métastases osseuses », indique le communiqué.
Le score de Gleason détermine le pronostic du cancer de la prostate en s’appuyant sur l’architecture de la tumeur. Le score s’appuie sur l’examen, au microscope, de la structure architecturale de la glande et est fondé sur trois règles :
Le score va de 6 à 10, les niveaux 8,9 ou 10 correspondant à des tumeurs très différenciées et très agressives.
Le cancer de la prostate métastatique est la forme la plus avancée de la maladie. La présence de métastases signifie que les cellules cancéreuses ont migré, soit via le sang, soit via les canaux lymphatiques. Le cancer se développe alors ailleurs dans le corps. Si différents organes peuvent alors être touchés, les os sont touchés dans 90 % des cancers de la prostate métastatiques. Ces métastases se manifestent souvent par des douleurs osseuses, des fractures pathologiques et une compression médullaire et peuvent fortement impacter la vie des patients au quotidien, note le Pr Aurel Messas, chirurgie urologue.
« Bien qu’il s’agisse d’une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble hormono-sensible, ce qui permet une prise en charge efficace », poursuit le communiqué du cabinet de Joe Biden. Le traitement des métastases du cancer de la prostate repose en effet sur un traitement hormonal qui a pour objectif de faire baisser le taux de testostérone dans le sang. Selon le centre anti-cancer Gustave-Roussy, « ce traitement hormonal repose soit sur des injections de médicaments par voie sous-cutanée ou intra-musculaire (tous les mois ou tous les trois mois), soit sur une intervention chirurgicale portant sur les testicules. Un traitement sous forme de comprimés anti-hormonaux (les anti-androgènes périphériques) peut être associé ».
Les complications et la douleur liées aux métastases osseuses doivent aussi faire l’objet d’une prise en charge afin d’améliorer la qualité de vie du patient.
De pronostic sombre, le cancer de la prostate métastatique présente une espérance de vie à 5 ans d’environ 50 %.
Source : CNN, AFU, Gustave-Roussy, urologue-paris-messas.fr
Ecrit par : Dorothée Duchemin - Edité par Vincent Roche
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