Jogging : une allure modérée vous emmènera plus loin

C’est prouvé : le jogging à allure modérée nous fait vivre plus longtemps. ©Phovoir

Vous courez ? Préférez les allures modérées, une à trois fois par semaine ! A en croire des chercheurs danois, vous préserverez ainsi votre capital santé. En revanche, si l’on se base sur le risque de mortalité prématurée, les fondus de running se situeraient sur la même ligne que les sédentaires en bonne santé.

Au Frederiksberg Hospital de Copenhague, le Pr Peter Schnohr travaille depuis des années sur l’une des plus grandes études épidémiologiques conduites actuellement en Europe : la Copenhagen Heart Study. Avec son équipe, il s’est intéressé à 5 049 de ses compatriotes, interrogés au sujet de leur activité physique. Parmi ceux-ci, il a suivi près de 1 100 joggers et 413 sédentaires en bonne santé pendant… 12 ans !

Résultat : pour vivre plus longtemps, visez entre une et deux heures et demie de jogging, étalées sur un maximum de trois fois par semaine, à allure modérée. C’est-à-dire celle au cours de laquelle vous êtes toujours capable de discuter. En revanche, le risque de mortalité prématurée augmente avec le rythme de course, jusqu’à égaler celui des sédentaires.

Au cours de ce travail, 128 participants du groupe-contrôle sont décédés. Et 28 coureurs. Parmi ces derniers, « il s‘agissait le plus souvent « de personnes jeunes, dont la tension artérielle était basse et qui ne présentaient pas de facteurs de risque cardiovasculaires spécifiques », expliquent les auteurs.

« Il est important de souligner que la cadence lente du jogging correspond déjà à un exercice intense pour l’organisme », explique Schohr. « Alors imaginez dans le cas d’une allure soutenue, répétée durant plusieurs années… Dans ces conditions, cette activité peut vraiment endommager le système cardiovasculaire. Donc en résumé, si vous courez dans un but ‘santé’, préférez une allure tranquille ».

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  Source : Journal of the American College of Cardiology, 2 février 2014

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  Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon