Kyudo : sa majesté le tir à l’arc
17 avril 2014
Le Kyudo se pratique avec un arc asymétrique. ©Alain Scherer
Kyudo. Ce mot ne vous dit rien. Il désigne un art martial destiné à l’origine, à former les archers japonais. Bien moins célèbre que le judo ou le karaté, il est de plus en plus répandu en France. L’’équipe nationale a d’ailleurs remporté la Coupe du monde en 2010 et va participer à la compétition 2014. Sa pratique régulière est source de nombreux bienfaits, pour la santé physique et mentale. Présentation.
Le Kyudo est un état d’esprit, bien plus encore qu’une discipline sportive. Pourtant, cet art martial millénaire est pratiqué dans le cadre de compétitions et fait largement travailler les muscles par étirement et gainage profond. Ainsi, malgré une apparente lenteur, le Kyudo est-elle une activité physique intense. Elle est ouverte aux hommes et femmes de tous âges, sans risque pour le corps. La posture nécessaire pour maintenir l’arc et tirer la flèche dans la cible demande une grande stabilité. Ainsi qu’un maintien qui renforce le squelette et les muscles, notamment du dos, des cervicales et des épaules.
La beauté du geste
Cet art martial, qui a perdu son orientation guerrière depuis longtemps déjà, est aussi « un instrument de réalisation pour une meilleure connaissance de soi », souligne la Fédération de Kyudo traditionnel (FFKT). Grâce à la respiration notamment, qui tient une place prépondérante dans sa réalisation, les pratiquants acquièrent une sérénité et un bien être quotidien.
Enfin, le Kyudo renferme une dimension esthétique. L’asymétrie de l’arc implique une technique particulière. « Quand le geste est réalisé correctement, l’archer et l’arc forment au moment de la pleine extension une figure circulaire d’une très grande beauté », assure ainsi la FFKT. Et « bien que le résultat à la cible détermine le classement pour les tournois, l’aspect compétitif n’est pas la motivation des pratiquants. Il s’agit avant tout de réaliser une unité entre le corps, l’esprit, le cœur, l’arc, la flèche et la cible. » Une union à la fois ambitieuse et stimulante.
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Source : Fédération de Kyudo traditionnel, 14 avril 2014
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet