L’accident vasculaire cérébral après infarctus est sous-estimé

11 avril 2002

Près de 20% des patients hospitalisés pour infarctus du myocarde présentent un risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) augmenté de 25%. Or comme le souligne Judith Lichtman, de la Yale School of Medicine à New York, « la prévalence de l’AVC après infarctus est largement sous-estimée. Particulièrement parmi les patients les plus âgés ». A partir des dossiers médicaux de plus de 111 000 patients hospitalisés après infarctus, elle a identifié ceux qui, dans les six mois suivants, ont été atteints par un AVC.

Selon elle, plusieurs facteurs de risque expliquent la survenue d’un AVC chez un malade sur quatre. « D’abord, le fait d’avoir plus de 75 ans, d’avoir une origine afro-américaine, des antécédents d’accident vasculaire cérébral, de diabète ou d’hypertension artérielle. Une altération générale de l’état de santé, l’existence d’une maladie vasculaire ou d’une fibrillation auriculaire augmentent également beaucoup le niveau de risque. »

Parmi les 20% de patients qui présentaient au moins quatre de ces facteurs de risque, l’apparition d’un AVC s’est avéré quatre fois plus fréquente que chez ceux qui n’en avaient aucun. Ce qui valide si besoin était, la nécessité d’une analyse soigneuse des facteurs de risque après infarctus et… la mise en place de traitements adaptés dans le cadre d’une prévention secondaire.

  • Source : Circulation, 3 avril 2002

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