L’alcool favorise-t-il la fécondité féminine ?

17 septembre 2003

Les femmes qui consomment – modérément bien sûr – de l’alcool parviendraient plus rapidement que les autres à la fécondation ! C’est la conclusion très… inattendue d’une très sérieuse étude danoise parue dans le British Medical Journal.

Plus de 30 000 femmes ont participé à ce travail. Celui-ci a été mené en association par des équipes du Centre épidémiologique danois et du Statens Serum Institute de Copenhague. L’équivalent, en renommée, de l’Institut Pasteur en France.

Les auteurs ont recueilli des informations sur la consommation d’alcool de ces femmes, qu’il s’agisse de vin, de bière ou spiritueux. Et ils se sont également intéressés au laps de temps qui s’est écoulé entre le moment où elles ont décidé de concevoir un enfant et le début effectif de la grossesse. Or la moitié sont devenues enceintes dans les deux mois suivant leur décision d’enfanter. Et une sur sept seulement a dû attendre plus d’un an. Coïncidence ? Celles dont la grossesse est survenue le plus rapidement étaient aussi celles qui buvaient du vin en quantités modérées.

« D’une manière générale, les femmes qui ont rapporté ne pas boire d’alcool (du tout) ont attendu plus longtemps que les autres » expliquent les auteurs. Dommage toutefois qu’ils s’en tiennent à ce constat, sans croiser leurs résultats avec d’autres facteurs éventuels comme le type de méthode contraceptive suivi par ces différentes femmes. L’effet éventuel de la consommation modérée de vin sur la fécondité reste ainsi, et sans doute encore pour un moment, un mystère complet…

  • Source : British Medical Journal, 2003 ;327 :468

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