L’alcoolisation fœtale: des conséquences dramatiques…

21 janvier 2002

Peu connu du grand public, le syndrome d’alcoolisation fœtale frappe tout de même chaque année près de 2 500 enfants. Soit 3,5 naissances sur 1 000!
Pour le Comité français d’Education pour la Santé (CFES), il s’agit d’un « problème de santé publique sérieux ». Ce syndrome regroupe des atteintes du fœtus qui, toutes, sont dues à l’ingestion d’alcool par la mère. Il est observé à partir d’une consommation de 21 verres par semaine, soit en fait seulement 3 verres par jour…

Le syndrome d’alcoolisation fœtale a été décrit pour la première fois en 1968 par le Dr Paul Lemoine, de Nantes. D’une manière générale, le FAS ou Foetal Alcohol Syndrome se caractérise par un retard de croissance, des anomalies du crâne et du visage, et des troubles du système nerveux central.

Le retard de croissance peut se manifester avant ou après la naissance. Il est susceptible d’affecter la taille, le poids mais aussi le périmètre crânien du bébé. Les anomalies du visage, ou du crâne, sont caractéristiques: aplatissement de la face, une lèvre supérieure mince et des yeux petits et écartés. Enfin, les effets sur le système nerveux central se traduisent le plus souvent par un retard mental ou, au contraire, un syndrome d’hyperactivité.

Sans oublier une autre conséquence tout aussi dramatique: 60% des enfants atteints du FAS développent une dépendance à l’alcool! Le CFES recommande donc d’adopter une consommation de zéro alcool durant la grossesse. Et sachez que l’arrêt de la consommation permet de faire cesser immédiatement les dégâts occasionnés au foetus. Le retard de croissance peut se manifester avant ou après la naissance.

  • Source : CFES, janvier 2002

Aller à la barre d’outils