











« De nombreuses études montrent que l’alimentation au lait maternel (…) exerce une influence à long terme », a-t-il en effet souligné. Sa composition notamment, est remarquable car c’est le lait « qui a la teneur la plus élevée en lactose et la plus basse en protéines et en caséines ».
Des protéines donc mais aussi des lipides, du lactose (qui est un sacre), des minéraux et même des acides gras essentiels… le lait maternel est parfaitement adapté au nourrisson. Finalement, il ne lui manque que de la vitamine D – c’est d’ailleurs pourquoi une supplémentation est recommandée jusqu’à 5 ans- « et dans une moindre mesure, les vitamines A et K ».
Comme l’explique le Pr Salle, « les avantages du lait maternel à moyen et long terme sont multiples » :
– Sur le risque allergique : « L’allaitement maternel n’exerce pas un effet protecteur absolu contre l’apparition de manifestations allergiques chez les enfants à risque (père ou mère ou fratrie allergique) », souligne-t-il. Il cite néanmoins une méta-analyse, selon laquelle « un allaitement au sein de 3 mois réduit le risque d’asthme entre l’âge de 2 et 5 ans ». Puis une seconde qui a mis en évidence « une diminution du risque de dermatite atopique chez l’enfant à risque » lorsqu’il est allaité au sein ;
– En matière de développement neurologique, psychomoteur et cognitif de l’enfant : Plusieurs travaux ont déjà montré que le développement cognitif était « meilleur parmi les enfants allaités, par rapport à d’autres ayant reçu une préparation pour nourrissons ;
– Sur l’obésité : « Plusieurs publications et une méta-analyse montrent que l’allaitement exerce un rôle préventif sur le développement de l’obésité chez l’enfant », enchaîne-t-il. Le mécanisme en demeure toutefois mystérieux.
Denier point : le Pr Salle ajoute toutefois que « les avantages multiples et complémentaires ne sont observés de façon complète que si l’allaitement maternel est exclusif, et prolongé au moins quatre mois ». L’organisation mondiale de la Santé (OMS) va même plus loin puisqu’elle recommande aux jeunes mamans d’allaiter leur petit, au moins durant les six premiers mois de vie. Au cours de cette période, l’allaitement doit même être exclusif, avant d’être éventuellement associé à d’autres aliments jusqu’à l’âge de deux ans.
Pour aller plus loin :
– L’allaitement (OMS)
– Normes OMS de croissance de l’enfant
Source : Académie nationale de Médecine, Séance thématique du 15 mars 2011
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