L’alopécie iatrogène à la dopamine est-elle réversible ?

09 avril 2002

Deux femmes atteintes par la maladie de Parkinson et qui avaient perdu leurs cheveux après un traitement à base de dopamine ont vu le phénomène enrayé par simple changement du traitement. Voilà une nouvelle rassurante pour celles et ceux qui craignent les effets iatrogènes – du grec iatros qui signifie médecin de certains traitements.

La maladie de Parkinson est une affection progressive et dégénérative provoquée par la mort des cellules nerveuses qui contrôlent les mouvements. Lesquelles produisent un neurotransmetteur très présent dans la matière grise cérébrale, la dopamine.

Voilà pourquoi le traitement classique de la maladie de Parkinson se fonde sur l’apport de dopamine. Dans les deux cas qui nous intéressent, le traitement proposé était le pramipexole. Traitées avec ce médicament pendant 2 ans, les deux femmes avaient commencé de perdre leurs cheveux au bout de seulement 2 mois de traitement.

En remplaçant le traitement original par un dopaminergique moins dosé, les médecins de la première patiente ont constaté un arrêt de la chute des cheveux. Et après un an, ces derniers ont repoussé. La seconde malade a du en revanche attendre la prescription d’un troisième dopaminergique encore moins dosé pour enregistrer une amélioration. Après une semaine, elle ne perdait plus ses cheveux. Et au bout de six mois ils repoussaient…

  • Source : American Academy of Neurology, 11 mars 2002

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