











Accueil » Santé Publique » Environnement » L’arsenic tue… à 20 ans de distance !
Les conséquences d’une exposition à l’arsenic peuvent se faire sentir pendant des années ! Des auteurs chiliens évoquent même un risque de cancer des poumons ou de la vessie, 10 à 20 ans après avoir bu de grandes quantités d’eau contaminée à l’arsenic.
Rappelons que dès 1980, le Centre international de Recherche contre le Cancer (CIRC) de l’OMS à Lyon, a classé cette substance comme agent cancérogène. Or quelle que soit son origine, l’arsenic tue. En 1998 et 2000, il aurait provoqué plus de 250 000 décès au Bangladesh. Aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, des flambées d’affections dues à une intoxication par l’arsenic ont également été rapportées.
Dans le cas d’espèces, le Pr Guillermo Marshall et son équipe de l’Université catholique de Santiago (Chili), ont analysé les taux de mortalité par cancer dans deux régions du pays entre 1950 et 2000. Dans l’une, l’eau de boisson présentait des taux élevés d’arsenic. Dans l’autre région en revanche, elle n’était pas polluée.
« Le nombre de décès par cancers de la vessie et du poumon a commencé d’augmenter 10 ans après l’exposition des populations à l’arsenic. Et une hausse encore plus importante a été constatée 20 ans après », affirme l’auteur. Et dans la région polluée, la mortalité par cancer a été trois fois plus élevée que dans l’autre ! Notons enfin la vulnérabilité particulière des femmes, puisque le nombre de morts par cancer de la vessie a été deux fois plus important chez ces dernières que chez les hommes.
Source : Journal of the National Cancer Institute, 12 juin 2007
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