L’arthrose ? Un vrai handicap professionnel !

28 juin 2004

Après 50 ans, 60% de la population souffre d’arthrose. Une maladie qui atteint les articulations et détruit le cartilage, provoquant de vives douleurs. Tous les corps de métiers sont concernés, quel que soit leur degré de pénibilité.

Et s’il ne s’agit pas d’une “maladie professionnelle”, elle représente un véritable handicap professionnel. C’est le cas de Nadine, 72 ans aujourd’hui. “J’étais coiffeuse. A 45 ans, j’ai ressenti des douleurs et une raideur dans les doigts. J’avais de plus en plus de difficultés à faire des brushings“. Ne pouvant plus exercer son métier, elle a ouvert une bijouterie. Mais là encore, elle souffrait. “J’avais du mal à lever les bras et à me baisser en pliant les genoux pour accéder à la marchandise“. Son arthrose a été diagnostiquée il y 5 ans seulement. Aujourd’hui, Nadine ne peut presque plus se servir de son bras droit. Quant à Antonio, 58 ans, il était mécanicien poids-lourds. Et il s’est vu obligé d’arrêter complètement de travailler à cause de la maladie.

Pour calmer la douleur, il arrive que les arthrosiques pratiquent l’automédication. Pendant des années. Or les pommades anti-inflammatoires, les AINS classiques ont des effets secondaires importants voire dangereux. De plus, à mesure que la maladie progresse ils ne suffisent plus à soulager.

Jacqueline, 60 ans, est professeur de tennis en retraite. Elle en a fait l’amère expérience. “Au bout d’une heure de match, je devais m’arrêter pour me faire un massage du genou et prendre un anti-douleur. J’ai abusé des pommades anti-inflammatoires alors que j’étais au soleil. Résultat, j’ai fait des allergies“. Encore très active, elle enseigne toujours le tennis aux enfants. Mais elle ne peut plus jouer elle-même. “Il y a 4 ans, la douleur est devenue insupportable. Rien ne pouvait la soulager“.

Pour Alain, 60 ans, VRP en bijouterie, le diagnostic a été tardif. “A mesure que le temps passait, cela ne faisait qu’empirer. J’avais très mal lorsque je portais mes valises de marchandises chez les clients“. Des radios de contrôle ont révélé de l’arthrose aux hanches, aux genoux, aux chevilles et dans le dos. “Le fait de savoir enfin pourquoi je souffrais m’a rassuré. Je ne me pose plus de questions. Je me soigne, c’est tout“.

Souvent, la douleur n’est pas prise au sérieux. Pourtant, il s’agit d’un véritable handicap qui gâche des vies, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Or avec les anti-inflammatoires modernes, les Coxibs qui soulagent efficacement la douleur tout en comportant moins d’effets secondaires que les AINS classiques, il est tout à fait possible de se traiter très tôt. Et pourtant, seuls 11% des arthrosiques en Europe bénéficient de ces traitements. Alors si vous êtes dans ce cas cessez de souffrir en silence. Et parlez en à votre médecin !

  • Source : de notre envoyé spécial - Congrès de Nice Osteoporosis and its impact across Europe du 5 au 9 juin 2004

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