L’auto mesure tensionnelle : une technique qui a fait ses preuves…

20 juillet 2001

Pourquoi ne pas laisser aux hypertendus le soin d’assurer eux-mêmes le suivi de leur tension artérielle ? Après tout, ils paraissent bien armés pour cela.
A condition d’être bien informés par leur médecin et soigneusement accompagnés. Par leur pharmacien par exemple. D’après Les Nouvelles pharmaceutiques, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) évalue pour le moment le potentiel des tensiomètres électroniques. Un travail qui devrait favoriser la mise à disposition de matériels dûment estampillés. Peut-être dès l’année prochaine…

Pourtant, il faudra progresser avec méthode. Un minimum de temps est en effet nécessaire pour former les malades à cette pratique. Car la prise de la tension artérielle n’a rien d’un geste banal. Elle doit être mesurée au repos – l’idéal est de s’allonger une dizaine de minutes avant la prise – et à deux reprises au cours de la journée. Juste avant le petit-déjeuner et avant le coucher.

En position assise, le sujet doit effectuer trois mesures successives, espacées de deux minutes. Rien à voir avec la mesure tensionnelle effectuée « à la va vite » sur un coin de comptoir… ou même au cabinet médical. En outre, les mesures doivent être exécutées au moins trois jours de suite. Et le patient doit noter « toutes » les prises, y compris celles qu’il juge trop basses ou au contraire trop élevées.

La technique est rigoureuse, mais fiable. Et elle assure des résultats constants. Lorsque ces appareils seront largement diffusés, ils libéreront un grand nombre de patients du fameux « effet blouse banche ». Enfin, peut-être…

  • Source : Les Nouvelles pharmaceutiques, 5 juillet 2001

Aller à la barre d’outils