L’AVC : il ne passera pas par moi !

20 juin 2002

Ces 3 petites lettres, AVC pour accident vasculaire cérébral, désignent la 3ème cause de mortalité en France. Très loin devant le SIDA dont les 4 lettres font autrement peur ! Car si les AVC coûtent 7 fois plus cher au budget de la santé que le SIDA, on en parle beaucoup moins.
Et pourtant, il n’est pas plus acceptable d’être victime d’un AVC que du SIDA. La prévention des AVC passe, en premier lieu, par une lutte déterminée contre l’hypertension artérielle. C’est leur cause majeure.

Or l’hypertension artérielle est endémique : 16,5 % de la population âgée de plus de 20 ans en est atteinte. De plus, 56 % des patients de moins de 60 ans traités pour hypertension artérielle n’ont pas des chiffres tensionnels corrects, c’est à dire inférieurs à 140/90 mmHg.

En 1996 dans notre pays, 43 455 personnes sont décédées d’un AVC. Soit 4 à 5 fois plus que des accidents de la route. Il y a chaque année 130 000 AVC, dont 20 % sont mortels dans le mois qui suit. Et s’il est possible de réduire considérablement le risque de ces accidents – moins 25% grâce au Losartan d’après l’étude LIFE, par rapport aux résultats offerts l’aténolol, jusqu’alors considéré comme le bétabloquant de référence – leur cause n’est pas univoque : 20 % seulement sont dus à une hémorragie cérébrale par rupture d’une artère, et 80 % sont provoqués par un arrêt de l’arrivée de sang.

  • Source : Programme gouvernemental 2002/2005 de réduction des risques cardio-vasculaires et Recommandations ANAES Avril 2000

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