L’efficacité des veinotoniques confirmée par une nouvelle étude

27 mai 2004

En France 57% des femmes et 26% des hommes souffrent d’insuffisance veineuse. Si la maladie paraît d’abord liée à l’hérédité, elle s’aggrave en l’absence de traitement précoce. C’est ce que confirme une étude du Whitaker Institute de San Diego (USA).

Au 21ème Congrès mondial de l’Union internationale d’Angiologie, le Pr John J. Bergan (Université de Californie à San Diego) a présenté une étude montrant l’importance du traitement médicamenteux précoce de la maladie veineuse. Avec ses collègues du Whitaker Institute, il a d’abord mis en évidence le mécanisme qui dégrade la veine. Il s’agit en fait d’une détérioration de l’endothélium, cette mince couche cellulaire qui tapisse l’intérieur des vaisseaux sanguins. L’endothélium est un organe à part entière. Il sécrète des substances qui agissent sur le tonus et la croissance vasculaires. Et son mauvais fonctionnement est impliqué dans l’insuffisance veineuse.

John J. Bergan a aussi démontré qu’un traitement précoce par les F.F.P.M. (Fractions flavonoïques purifiées micronisées) retardait les risques de complications. Ces fractions sont extraites des flavonoïdes, substances que l’on trouve dans les plantes de la famille des agrumes : citronnier, oranger, pamplemoussier. Elles augmentent la résistance des vaisseaux et donc le tonus veineux et le drainage lymphatique. Elles réduisent les phénomènes inflammatoires, préservent la micro-circulation et favorisent même la cicatrisation des ulcères de jambe.

Cette étude californienne prend un relief particulier en France, où le déremboursement de ce type de médicaments est envisagé. Mais aussi en Italie où une telle mesure à visée économique, a déjà été prise et a prouvé son inefficacité voire son caractère contre productif.

L’Italie en effet, a retiré les veinotoniques de la liste des médicaments remboursés en 1994. Résultat ? En 5 ans le budget consacré à l’insuffisance veineuse a augmenté de 6,6%, dont 37% pour l’hôpital ! Les patients ne pouvant plus payer leur traitement, ils ont cessé de se soigner. Les cas graves se sont multipliés, d’où une explosion des dépenses de chirurgie à la charge de la collectivité.

En France, alors que chaque année 15% des décès d’origine cardiovasculaire sont dus à une maladie veineuse, les spécialistes redoutent que ce scénario à “l’italienne” favorise également l’augmentation du nombre de cas graves et par conséquent, des dépenses générales de santé. Considérée sous cet angle, la maladie veineuse est un bien un problème de santé publique. Négliger ses premiers symptômes, jambes lourdes, douleurs à type de brûlures, reflux, varices, mettrait surtout en cause la santé des patients.

  • Source : 21ème Congrès mondial de l'Union internationale d'Angiologie, Rome, le 24 mai 2004

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