L’encens, pas si innocent ?

27 août 2008

Accablantes les conclusions de cette nouvelle étude consacrée aux risques associés à la pollution intérieure. Cette fois-ci, le polluant en question est… l’encens ! D’après ses auteurs, l’utilisation prolongée de ces bâtonnets augmenterait le risque de cancers des voies respiratoires.

Une équipe internationale de chercheurs américains, danois et taïwanais a suivi plus de 61 000 Chinois de Singapour entre 1993 et 2005. Les participants étaient âgés de 45 à 74 ans et aucun ne souffrait de cancer lors du lancement de cette étude. Tous avaient alors rempli un questionnaire concernant leur alimentation et leur mode de vie.

Douze ans plus tard, les auteurs ont comptabilisé 325 cas de cancers des voies respiratoires (nez, sinus, langue, bouche…) au sein de leur cohorte. « Nous montrons que l’utilisation prolongée d’encens était associée à une augmentation significative du risque de cancers des voies respiratoires » expliquent les scientifiques. Ces derniers relèvent que « le recours prolongé à l’encens est particulièrement important sur le continent asiatique. Mais les Occidentaux en utilisent aussi régulièrement ».

Rappelons qu’en 2004, les rédacteurs du magazine Que-Choisir avaient déjà sonné l’alarme. Dans leur enquête, ils soulignaient que les bâtonnets d’encens d’une marque bien connue émettaient dans l’air, 110 fois plus de benzène –un produit hautement cancérogène- que le seuil recommandé par les pouvoirs publics. L’occasion d’insister sur un conseil de bon sens : en présence de mauvaises odeurs à l’intérieur de la maison ou de l’appartement, ouvrez les fenêtres…

  • Source : American Cancer Society, 25 août 2008

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