L’ESB, quinze ans après…
10 mars 2006
En 1991, l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou “maladie de la vache folle” apparaissait en France. Chaque cas était alors projeté à la Une de l’actualité. Quinze ans plus tard, l’ESB est retombée dans l’anonymat… mais n’a pas disparu pour autant.
D’après le ministère de l’Agriculture, 978 cas d’ESB ont été confirmés en France depuis 1991. Un pic avait été atteint en 2001 avec la confirmation cette année-là, de 274 cas. Depuis les chiffres oscillent entre des extrêmes annuelles de 31 cas (en 2005) et 239 (en 2002).
D’une manière générale au sein de l’Union européenne, l’incidence de l’ESB diminue. Et celà grâce notamment, à l’amélioration du statut épidémiologique du Royaume-Uni. Et pour cause puisque en 1993, plus de 35 000 cas y avaient été rapportés. Contre seulement… 343 en 2004 !
Depuis juillet 2001 et la mise en place d’une loi communautaire, les tests de détection sont généralisés. En France par exemple, le dispositif repose sur l’épidémio-surveillance de tout bovin présentant des troubles neurologiques suspects et de ceux qui, âgés de plus de 24 mois, sont morts ou ont été abattus pour cause de maladie ou d’accident. Un test de dépistage systématique de l’ESB est également réalisé sur les bovins de plus de 24 mois présentés à l’abattoir. Et tout cas suspect entraîne désormais l’abattage sélectif du troupeau.
Autant de mesures qui aujourd’hui, garantissent la sécurité de la viande bovine. Qu’elle soit d’origine française ou non d’ailleurs, puisque l’embargo sur les produits issus du Royaume-Uni a été levé en octobre 2002 par la France et cette semaine par l’Union européenne. Quinze ans après la ” crise de la vache folle “, la maladie du même nom n’a donc pas disparu des troupeaux. Mais la viande bovine, elle, a été bien réhabilitée. A juste titre. Pour suivre l’évolution de l’ESB en France, rendez-vous sur le site du ministère de l’Agriculture a l’adresse http://www.agriculture.gouv.fr/esbinfo/esbinfo.htm