L’essence sans plomb ? Un bon choix sanitaire

28 mars 2001

Le taux de plomb dans le sang des citoyens américains a diminué de 80% depuis les années 70. A en croire les responsables américains de la santé, l’adoption d’essence sans plomb n’y est pas étrangère. Une étude publiée aux Etats-Unis dès 1999 indiquait en effet que la plombémie moyenne de la population était passée en-dessous du seuil de 3μg/l, dès lors que l’utilisation de ce carburant était devenue la règle générale.

C’est un résultat spectaculaire. Car les Américains venaient de loin. Dans bien des régions, les chiffres observés avant l’abandon du carburant au plomb dépassaient la norme maximale de 10 μg/l. Voilà un démenti cinglant – même tardif – à tous ceux qui, en France notamment se sont opposés à la généralisation du « sans plomb » et des pots catalytiques…

Les dangers du plomb pour la santé humaine sont avérés. L’intoxication par ce métal provoque des troubles des muqueuses – et notamment des gencives – des intestins et surtout du système nerveux. Grâce à l’élimination progressive du plomb dans les peintures et les conduites d’eau, les risques d’intoxication sont désormais réduits. Sauf dans les logements anciens dont les installations n’ont pas été refaites, si bien que le saturnisme affecte essentiellement les plus pauvres.

En dehors de la pollution provoquée par les carburants, les principaux motifs d’intoxication sont aujourd’hui d’ordre professionnel. Les personnes qui produisent ou manipulent des produits à risque – peintures, encres d’imprimerie, accumulateurs, carburants ou matériaux anti-rayonnement – doivent être attentives et signaler au médecin du travail – ou à leur médecin de famille – les troubles dont le plomb pourrait être responsable.

  • Source : Panorama du Médecin, le 19 avril 2001

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