L’état de santé des SDF de plus en plus inquiétant

25 avril 2003

Les personnes qui jugent leur santé « mauvaise » sont cinq fois plus nombreuses parmi les sans-domicile usagers des services d’aide médicale ou sociale que dans la population générale. Une perception malheureusement confirmée par la réalité des chiffres.

En 2001, Bernadette de la Rochère de la division Conditions de vie des Ménages à l’INSEE, s’est intéressé à l’état de santé des sans-domicile usagers des services d’aide. Elle montre combien les conditions de vie difficiles, le stress et une mauvaise alimentation détériorent leur état de santé.

Un SDF sur cinq souffre de céphalée, contre seulement une personne sur 25 dans la population générale. La bronchite chronique, l’asthme et la tuberculose – qui touche 14% des sans domicile – figurent également parmi les maladies les plus fréquentes dans cette population. Les SDF présentent enfin davantage de troubles digestifs (10% contre 2% pour l’ensemble des Français), hépatiques (5% contre 2%) et de troubles alimentaires importants tels que la boulimie ou l’anorexie, trois à cinq fois plus fréquents que dans la population générale.

Les sans-domicile usagers des services d’aide sont également plus souvent hospitalisés. Un sur trois l’a été au moins une nuit au cours de l’année étudiée. Cette proportion est trois fois plus importante que dans la population générale… Enfin, quatre sur dix souffrent des dents et un tiers présente des problèmes de vue non corrigés. Un chiffre qui d’après l’INSEE, expliquerait la forte proportion de céphalées. Une succession inquiétante de chiffres qui rappelons-le, ne concernent que les sans-domicile qui ont effectivement recours – et accès… – aux services d’aides et des soins.

  • Source : INSEE, avril 2003

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