











Accueil » Santé Publique » Médicaments » L’Europe a mal à sa Recherche…
Constat préoccupant : en 1980, huit nouveaux médicaments sur dix étaient développés en Europe. Aujourd’hui, huit sur dix le sont… aux Etats-Unis ! En 25 ans et en matière de recherche et développement (RD), l’Europe est bien devenue un “vieux continent”.
Vieillissement accéléré caractérisé notamment, par la “migration” outre-Atlantique des centres de recherche des principales firmes pharmaceutiques. “Et cela au moment où le marché unique européen se constituait, rassemblant un nombre important de consommateurs. Lesquels ne veulent pas être privés des meilleures thérapies disponibles“, souligne l’ancien Président du Parlement européen Pat Cox.
Et cet Irlandais au franc-parler de faire référence à un discours de David Byrne, ancien commissaire européen chargé de la santé lorsque celui-ci a lancé le processus de réflexion pour une nouvelle stratégie européenne en matière de santé. C’était le 15 juillet 2004. “Si l’UE veut que l’Europe reste un centre mondial de référence dans le domaine de la santé, il est indispensable et urgent d’investir dans la recherche” insistait Byrne.
De belles intentions. Pourtant, “les stratégies doivent être transformées en actions concrètes” a lancé Pat Cox au cours d’un colloque organisé à Paris sous le patronage de l’INSERM. Reste toutefois à trouver les crédits nécessaires. Le problème n’est pas nouveau, mais il est lancinant.
Rappelons ainsi qu’à l’échelle européenne, la recherche est organisée autour des Programmes Cadre de Recherche et de Développement (PCRD). Sept ont été successivement mis en oeuvre, le sixième prévoyant qu’en 2010 les Etats membres affectent 3% de leur produit national brut (PNB) à la recherche. Or on est loin du compte. La France, qui lui consacre aujourd’hui 2,2% de son PNB, a bien entrepris une réforme pour dynamiser ce secteur. Au même moment cependant, elle faisait passer de 0,6% à 1,5% la taxe sur le chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques. Certainement pas de quoi les inciter à rapatrier leur recherche sur le cher vieux continent.
Source : Colloque Le patient peut-il être responsable sans être informé ? INSERM-MSD, 18 novembre 2005, Maison de la Chimie, Paris – Ministère délégué à l’enseignement supérieur et à la Recherche, Commission européenne
Source : Sleep, Décembre 2005
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