L’Europe du tabac dominée par les inégalités…

03 octobre 2004

La consommation de tabac serait de plus en plus un marqueur social des catégories socioprofessionnelles défavorisées. C’est l’une des conclusions marquantes de l’étude menée par l’université Erasme de Rotterdam, impliquant 14 pays européens.

Placé sous la coordination des Prs Kunst, Giskes et Mackenbach, ce travail a confirmé la relation -de plus en plus solidement établie depuis une vingtaine d’années- entre tabagisme et précarité sociale. Accessible en version intégrale -et en anglais seulement- sur le site de l’Ecole nationale française de Santé publique, ce travail place véritablement l’Europe du tabac sous la loupe d’investigateurs sans complaisance.

Une loupe qui fait ressortir quelques faits saillants, bien utiles pour les politiques préoccupés par la poursuite d’une décrue du tabagisme. Ainsi de ce petit vademecum des 5 mesures les plus à même d’induire un recul significatif et durable de l’addiction. Il s’agit de l’interdiction de la publicité ; de l’augmentation des taxes ; d’aides à l’arrêt sur le lieu de travail ; d’accès gratuit aux substituts nicotiniques et enfin du recours à des services téléphoniques d’aide au sevrage. Rien que des recettes éprouvées… mais pas encore systématisées.

…et sur la voie d’un vaccin anti-nicotine
Dans le même temps à Rockville dans le Maryland (USA), Nabi Biopharmaceuticals annonçait avoir reçu l’immatriculation du Bureau européen des Brevets pour son candidat vaccin conjugué contre l’addiction nicotinique. Un brevet -numéro EP 1,135,166- qui représenterait une avancée majeure dans la protection- puis la commercialisation de deux produits, à usages respectivement préventif et curatif. La préparation en question recourrait à de nouveaux conjugués stables. Préservant la structure originelle de la nicotine, ils amélioreraient nettement la puissance et l’efficacité des candidats vaccins.

  • Source : CNCT, octobre 2004, et Nabi via PR Newswire

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