L’hirsutisme, un trouble qui doit pousser à consulter
15 septembre 2008
En France, « l’hirsutisme est un motif fréquent de consultation », souligne le Dr Barbara Neraud (hôpital de Bicêtre).
Environ, 6% à 8% des femmes en âge de procréer seraient en effet concernées, si l’on en croit des études réalisées aux Etats-Unis et en Espagne. Curieusement, aucune donnée épidémiologique centrée sur notre pays ne paraît disponible.
Hirsutisme et hypertrichose. L’hirsutisme est défini comme le développement excessif de la pilosité dans des régions où elle est normalement absente chez la femme : le visage, le thorax, les fesses et encore la ligne blanche, ce trait vertical qui descend du nombril au pubis. Quant à l’hypertrichose, elle est aussi caractérisée par un développement anormal du système pileux. A la différence de l’hirsutisme, elle survient dans des zones habituellement pourvues de poils. Comme le pubis et les aisselles, les deux régions les plus sensibles aux effets des androgènes.
Androgènes. D’une manière générale, les poils poussent sous l’action des androgènes, des hormones mâles. « Lorsque la sécrétion en est importante, les régions cutanées impliquées dans l’hirsutisme voient apparaître une pilosité », explique le Dr Neraud. A charge ensuite pour le médecin, de déterminer l’origine de cette hypersécrétion d’androgènes, dont les causes peuvent être diverses.
Consultez. Dans certains cas, elle provient de troubles des ovaires ou des glandes surrénales. Une prise médicamenteuse peut également l’expliquer. Les traitements androgéniques (contre l’endométriose notamment) sont concernés. Le Dr Neraud cite également les anabolisants et « certains traitement comme l’acide valproïque, un médicament anti-épileptique ». Et si vous constatez un développement anormal de votre système pileux, parlez-en à votre médecin généraliste ou à votre gynécologue.