L’homocystéine : cause ou conséquence des maladies cardio-vasculaires ?

25 juillet 2001

Longtemps considérée comme un facteur de risque cardio-vasculaire, l’hyper homocystéinémie n’en serait peut-être pas un ! En tout cas, pas pour les personnes dépourvues de tout antécédent cardiaque…
Le Pr Paul Knekt et ses collaborateurs du National Public Health Institute d’Helsinki, en Finlande ont pendant près de 13 ans, suivi 3 500 hommes de 45 à 64 ans. Et ils éclairent d’un jour très nouveau le rôle controversé de l’homocystéine, cet acide aminé précurseur de la méthionine.

Ils ont ainsi constaté que l’augmentation du taux d’homocystéine dans le sang se traduit par des évolutions très différentes du niveau de risque vasculaire. Elle entraîne ainsi une augmentation de risque de plus de 220% en cas d’antécédents vasculaires reconnus, mais une diminution de 10% chez les sujets qui n’ont jamais eu de problèmes cardiaques.

Pour ces derniers, une hyper homocystéinémie importante est donc loin de constituer un facteur de risque cardiaque. En revanche, elle l’est incontestablement dès lors qu’une maladie coronarienne pré éxistante est reconnue. A tel point concluent les auteurs, que « cette hyper homocystéinémie acquiert une valeur prédictive de rechute… ».

  • Source : Archives of Internal Medicine, 9 juillet 2001

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