L’incontinence est un problème social

12 avril 2001

Pratiquement 5 millions de français, soit 8% de la population nationale, souffrent d’incontinence urinaire ou digestive. Ce chiffre impressionnant recouvre des réalités bien différentes. Celles-ci vont de la simple fuite urinaire, plus ou moins régulière, aux tableaux cliniques de grande incontinence chronique dont souffrent certains vieillards grabataires. Mais toutes convergent vers un résultat unique : la perte d’autonomie, l’impossibilité du maintien à domicile et la grabatisation.

Or des études récentes montrent qu’en retirant une personne âgée de son environnement pour la faire admettre dans une « maison de retraite » – c’est ce qu’on appelle l’institutionnalisation en langage de spécialiste – on réduit son espérance de vie.

Certains auteurs avancent même le chiffre de 20% par rapport à une personne dans le même état de santé qui serait maintenue à domicile ! Il existe de nombreuses solutions pour lutter contre l’incontinence. Certaines sont d’ordre matériel mais on connaît aussi les bienfaits de la rééducation du périnée ou des sphincters.

Pour être efficaces, ces méthodes doivent être mises en oeuvre précocement. C’est à l’entourage du malade de poser les bonnes questions, sans fausse pudeur. Le médecin ou l’infirmière sauront apporter aide et conseils pratiques.

  • Source : OMS, mai 2001

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