L’infarctus peut-il être lié à une infection?

13 juin 1997

En 1995 et 1996, deux études américaines ont porté sur des adultes jeunes qui étaient décédés d’infarctus du myocarde. Elles ont montré que dans 80% des cas un germe -Chlamydia pneumoniae – était présent dans la paroi des artères coronaires lésées par l’athérome, c’est-à-dire par des plaques de cholestérol, au lieu de seulement 1% dans les artères saines.

D’après une autre étude britannique récente menée sur une période de deux ans, des malades qui avaient été victimes d’un infarctus avec risque de rechute ont reçu pour certains un traitement antibiotique, et pour les autres un placebo. Les récidives se sont produites chez seulement 10% de sujets traités par antibiotiques, contre 25% dans l’autre groupe.

La présence d’une infection pourrait donc aggraver le risque entraîné par l’excès de cholestérol sanguin et les dépôts d’athérome dans les coronaires. Si cette théorie se confirme au terme de nouvelles études qui sont actuellement en cours, on en viendra peut-être un jour à une vaccination spécifique dès l’enfance. Ce n’est toutefois pas pour demain car il y a loin de la recherche à son application… Par ailleurs ce vaccin, s’il voit jamais le jour, ne dispensera pas d’une bonne hygiène de vie pour veiller à maintenir le taux de cholestérol dans les limites de la normale! La présence d’une infection pourrait aggraver le risque entraîné par l’excès de cholestérol sanguin

  • Source : BMJ du 24 août 1996

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