L’obésité, cette maladie !

18 avril 2001

La population française compte 8% d’obèses. Vous trouvez que c’est préoccupant ? Vous n’avez encore rien vu ! Les prévisionnistes estiment en effet que cette proportion devrait doubler au cours des vingt prochaines années. Et qu’elle va… quadrupler sur les deux prochaines générations. Pas étonnant que dans ces conditions l’obésité devienne une pathologie préoccupante. A tel point que les spécialistes, OMS en tête, parlent d’épidémie !

L’obésité, ce n’est pas seulement être trop gros. C’est être porteur d’une maladie qui entraîne de nombreux risques : Cardio-vasculaires, métaboliques et rhumatologiques. Elle a longtemps été considérée comme une dérive des sociétés d’abondance. Mais depuis le rapport sur l’épidémie d’obésité de l’OMS en 1997, il y a consensus pour affirmer qu’il s’agit d’une pathologie comme une autre.

Elle fait souffrir. Elle remet en cause le bien-être physique, psychique et social de celles et ceux qui en sont atteints. Elle entraîne des risques vitaux : bref, elle répond à la définition reconnue d’une « maladie ».

Aujourd’hui la médecine identifie les hormones et les gènes qui en sont responsables. La maladie est décrite dans ses causes et dans ses conséquences. Dès lors, le patient ne devrait plus être culpabilisé. Le médecin ne devrait plus travailler dans le seul objectif de le faire maigrir. Il devrait aussi prendre en compte les complications de la maladie.

Car 80% des diabétiques et 30% des hypertendus sont obèses. Et nombreux sont les malades qui souffrent aussi d’insuffisance cardiaque et respiratoire, de cancers de troubles du squelette dans lesquels la responsabilité de l’obésité est désormais reconnue.

  • Source : British Journal of Sports Medicine, avril 2001

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