L’obésité enfantine très mal ressentie

11 avril 2003

Les enfants obèses et leurs parents affirment que leur qualité de la vie est gravement altérée. A tel point que certains n’hésitent pas à comparer ce handicap – en termes de perte de qualité de vie – à celui de certains enfants traités par chimiothérapie anticancéreuse !

Ainsi la qualité de vie ressentie par les enfants qui souffrent d’obésité serait-elle 5,5 fois pire que celle d’enfants en bonne santé. A l’université de Californie San Diego, Jeffrey Schwimmer et son équipe ont ainsi interrogé 106 petits obèses.

Un questionnaire très hétéroclite : étaient-ils capables de marcher longtemps, éprouvaient-ils des difficultés dans certaines activités physiques, se sentaient-ils tristes, inquiets, avaient-ils des problèmes pour s’endormir… ? Puis les auteurs ont demandé aux parents d’évaluer la qualité de vie de leurs enfants. Après quoi les enfants ont du se prêter à une batterie d’examens médicaux.

Et là, surprise ! Comme l’explique Jeffrey Schwimmer, « même en l’absence de problèmes médicaux traditionnellement liés à l’obésité comme le diabète par exemple, les enfants comme les parents ont affirmé que l’obésité altérait de manière significative la qualité de vie. » C’est donc le regard des autres, autant que les troubles métaboliques liés à l’obésité, qui posent un problème… Autre information recueillie par Schwimmer, filles et garçons semblent souffrir tout autant de leur obésité.

  • Source : Journal of the American Medical Association, 9 avril 2003

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