L’observance, c’est un tout

09 septembre 2005

Savez-vous que prendre une statine -contre le cholestérol- avec du jus de pamplemousse peut multiplier la biodisponibilité du médicament par un facteur de… 9 à 16 ? Et que la plupart des décès par crise d’asthme sont dus à une mauvaise observance ?

L’observance, c’est le respect de la prescription. Son respect total et dans son intégralité. Ce n’est pas évident pour tout le monde ! Pour revenir au domaine cardio-vasculaire et du cholestérol par exemple, un travail américain a montré qu’après 6 mois de traitement 35% des malades souffrant à la fois d’hypercholestérolémie et d’hypertension artérielle ne prenaient plus leurs traitements ! Ce qui bien sûr, les place dans une situation de risque vital.

En fait, la question de l’observance se pose pour tous les traitements contre des maladies chroniques. Hypertension, cholestérol, asthme mais aussi ostéoporose par exemple, nécessitent une prise en charge continuelle et rigoureuse. Le comportement des malades est essentiel à la chaîne du soin. Or trop souvent ils ne comprennent pas vraiment l’efficacité du médicament et le boudent.

L’idéal est évidemment de combler le fossé de l’information sur le médicament entre patients et professionnels. En attendant, c’est à nous de comprendre que lorsque le médecin dit de prendre un médicament avec de l’eau nous ne devons la remplacer ni par du café ni par du jus de fruit. Et que s’il faut être à jeun avant la prise, ou y rester après cette dernière, le conseil ne vise pas qu’à nous contrarier. Il répond à un impératif d’efficacité pour notre santé.

  • Source : Impact Médecine n°123, Archives of Internal Medicine, 2005, Vol. 165 - pp 1147-52

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