La cancérologie pédiatrique confinée à la confidentialité ?

30 avril 2003

Chaque année en France, 1 800 nouveaux cas de cancers de l’enfant et de l’adolescent sont diagnostiqués. S’ils représentent moins de 1% des cancers, pas question pour les onco-pédiatres d’être « les oubliés du plan de lutte contre les cancers ».

Comme le Dr Françoise Méchinaud, responsable du service d’oncologie pédiatrique au CHU de Nantes et membre de la Société française de Lutte contre les Cancers et Leucémies de l’Enfant et l’Adolescent, les onco-pédiatres français souhaitent que les tumeurs de l’enfant perdent un statut qui les apparente trop à des « maladies orphelines. »

« Compte tenu des chiffres, nous comprenons que les cancers de l’enfant et de l’adolescent ne soient pas la priorité du plan de lutte contre les cancers. Mais nous ne voulons pas que tout ce qui est spécifique à l’enfant soit négligé. Et que la part dédiée à l’oncologie pédiatrique soit réduite à la portion congrue » explique-t-elle à Destination Santé.

Les onco-pédiatres se mobilisent aussi pour structurer leur activité. « Un rapport vient d’ailleurs d’être réalisé en collaboration avec le ministère et les associations de parents » poursuit Françoise Méchinaud. « Il prévoit que tous les enfants aient accès aux soins les plus sophistiqués possible. Et dans la transparence la plus totale pour que cesse, enfin, cette fausse image d’enfants ‘cobayes’. Nous insistons également sur la nécessaire proximité des parents, proposant des mesures concrètes pour favoriser la scolarité au sein même de l’hôpital. Notre objectif, c’est que l’enfant vive sa maladie le moins mal possible ».

  • Source : The American Geriatric Society, 3 avril 2003

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