











Accueil » Médecine » Ophtalmologie » La cécité est-elle dabord une « maladie de pauvres » ?
Même dans les pays riches, les indigents sont plus fréquemment victimes dune cécité acquise des suites dun glaucome. Des chercheurs de lUniversité de Londres ont comparé le statut socio-économique de 220 patients traités pour glaucome dans trois hôpitaux différents de la capitale britannique. Résultat ? Ceux dont le niveau socioculturel était le plus faible sont arrivés à lhôpital à un stade avancé de leur glaucome, se trouvant par ce fait même exposés à un risque majeur de cécité.
Voilà donc le glaucome érigé en priorité sociale Un statut que peu de spécialistes de la santé publique auraient cru pouvoir lui donner ! Provoquée par un excès de pression à lintérieur de loeil, le glaucome évolue discrètement. Il ne présente souvent aucun signe extérieur, et progresse jusquà ce que la pression lèse irrémédiablement le nerf optique situé au fond de loeil. Il sensuit une réduction progressive mais rapide du champ visuel. Et surtout, comme cette évolution est irréversible, à son stade ultime elle aboutit à la cécité.
Pourtant, cette évolution nest pas inéluctable. Elle pourrait être évitée par un traitement simple et un dépistage annuel, systématique dès 40 ans. Et même encore plus tôt chez les myopes et dans les familles où des antécédents de glaucome sont connus. Encore faudrait-il que cette maladie soit placée au centre dune politique de réduction des inégalités
Source : Ministère délégué à la Santé, 26 mars 2001
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