La chaleur, ennemie de nos aliments

14 août 2015

L’intoxication alimentaire est loin d’avoir la préférence au menu de nos vacances. Or été rime souvent avec élévation des températures. Et la chaîne du froid pour les produits frais et d’autres denrées se trouvent de facto à risque. Alors, il revient à chacun d’être plus vigilant. Pour vous aider à avoir les bons gestes, quelques conseils pratiques et simples.

 

La vente de produits alimentaires par les marchands ambulants.

Chichis, chouchous, beignets, crêpes et glaces sont à portée de votre serviette de plage. N’oubliez pas que les ingrédients (œufs, crème, lait, beurre, etc.) des pates à crêpes et à beignets se dégradent vite. Idem pour la crème glacée. Les glacières des marchands ambulants répondent à des normes très strictes. La température doit être maintenue entre -18° et -10° en cas de vente immédiate. Et les ouvertures et fermetures nombreuses au cours de la journée augmentent le risque de décongélation et recongélation.

Evitez les beignets exposés à l’air et la chaleur. Privilégiez les glaces sous emballage. Si vous constatez une anomalie (des cristaux de givre, une forme inappropriée due à une rupture de la chaîne du froid, des ingrédients fondus collants à l’emballage), demandez à changer de produit.

Les marchés et superettes.

L’organisation d’un pique-nique est un exemple instructif. Passage au marché et à la superette avec au menu : Huîtres, viandes grillées au barbecue, charcuterie, salade de crudités, crèmes dessert variées. Les huîtres sont excellentes pour la santé, riches en minéraux et vitamines. Mais fatales, si vous ne respectez pas les bons gestes. Tout d’abord, prudence avec le maniement du couteau pour l’ouverture. Vérifiez que votre bourriche porte l’étiquette de salubrité et que les coquillages sont vivants à l’achat. Conservez votre bourriche entre +5° et +15° à l’abri de la lumière. Il faut donc penser au mode de transport adéquat. Pour vérifier qu’une huître est fraîche, versez-y une goutte de citron. Elle doit se rétracter un peu. La première eau de mer vidée, elle doit sécréter à nouveau. Dans tous les autres cas : à jeter !

Pour la charcuterie, préférez les aliments stabilisés comme le saucisson sec. Privilégiez viande pré-emballée et en parts individuelles afin de réduire les risques microbiologiques. Lavez les fruits, les légumes et les herbes aromatiques pour éviter la prolifération de germes.

Pour les produits frais, soyez vigilants sur la durée limite de consommation (DLC). Petite astuce : dans l’organisation standard d’un rayon les plus longues DLC sont positionnées au fond. Il est recommandé de prévoir un sac isotherme pour leur transport.

Que faire en cas d’intoxication alimentaire ?

Douleurs abdominales, diarrhées, nausées, vomissements, fièvres, maux de tête… Vous êtes certainement victime d’une intoxication alimentaire (bactérie ou toxine). La guérison est rapide. Mais il existe un facteur aggravant chez les nourrissons, les femmes enceintes, les personnes âgées. Aucune hésitation ! Consultez un médecin. ET vous avez le devoir d’alerter les Directions départementales de la protection des populations (DDPP) ou les Directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), si plusieurs personnes sont atteintes.

A noter qu’a débuté cet été, sur Paris et Avignon, une phase expérimentale de mise en transparence des résultats des contrôles officiels. Après le label Pavillon Bleu pour la qualité environnementale exemplaire des plages, vers un label « Fourchette verte » ?

  • Source : DGCCRF, Ministère de l’Agriculture, consultés le 10 août 2015 - Décret n°2015-189 du 18 février 2015. Consultation de la version consolidée au 17 juillet 2015 sur www.legifrance.gouv.fr

  • Ecrit par : Valérie Laurent - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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