La chicha augmente le risque d’obésité et de diabète

10 janvier 2019

Malgré ses apparences, la chicha n’a rien d’anodin. L’eau, la vapeur, les volutes de fumée et les parfums fraise, pomme n’ôtent rien au caractère toxique du narguilé. Bien au contraire. A tel point que ce dispositif augmenterait le risque de développer une obésité et un diabète.

Selon des chercheurs britanniques de la Brighton and Sussex Medical School, la dangerosité de la chicha ne serait pas moindre que celle de la cigarette classique. Bien au contraire ! Pour le prouver, ces derniers ont sélectionné 9 840 volontaires. Certains étaient non fumeurs, d’autres fumaient la cigarette, le narguilé ou les deux.

Diabète, obésité…

Résultats, les adeptes de la chicha « sont nettement exposés à la prise de poids et au développement d’un diabète de type 2, comparés aux abstinents ». Dans le détail, « les risques d’obésité, de syndrome métabolique, de dyslipidémie* et de diabète étaient directement associés à la consommation de chicha, et non à celle de cigarette classique ».

Mais pourquoi la chicha augmente-elle le risque de diabète et d’obésité ? A ce jour, « il reste impossible de conclure sur les raisons de cette toxicité ». Mais une piste est envisagée : il est possible que « les toxines présentes dans la fumée de la chicha stimulent la réponse inflammatoire, un mécanisme qui rend les tissus résistants à l’insuline ». Cette hormone indispensable à la régulation du taux de sucre dans le sang. On pense aussi à « des facteurs sociaux qui entraînent une prise de poids. Le fait de fumer la chicha influe sûrement sur tel ou tel mode de vie », comme l’alimentation déséquilibrée ou la sédentarité par exemple.

Ces données prouvent que malgré les apparences, la chicha n’est pas moins toxique que la cigarette. Une idée souvent confortée par le fait que la fumée est purifiée par l’eau et la saveur du tabac atténué par des parfums. La dangerosité de la chicha est telle « qu’une seule séance d’inhalation de chicha équivaut à plus d’un paquet de cigarettes, et les taux de composants toxiques respirés sont plus importants », déclare le Professor Gordon Ferns, auteur de l’étude.

A noter : la chicha est aussi impliquée dans la survenue de cancers et de maladies cardiovasculaires.

*concentration anormalement élevée de lipides dans le sang

  • Source : Brighton and sussex medical school, janvier 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Vincent Roche

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