La chiropraxie pendant la grossesse, «enceinte et en forme !»

16 avril 2015

Strictement encadrée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la chiropraxie est une thérapie manuelle destinée à prévenir et à soigner – entre autres maux – les atteintes de la colonne vertébrale. Cette approche non médicamenteuse est recommandée aux futures mamans pour calmer les douleurs dorsales liées à la grossesse et favoriser une bonne position de bébé in utero.

Pendant la grossesse, une future maman vit de nombreux changements posturaux, hormonaux et physiologiques. Pour l’organisme, ce chamboulement peut – dans certains cas – déclencher des douleurs cervicales, articulaires et dorsales. C’est à ce niveau qu’intervient la chiropraxie, apparue aux Etats-Unis en 1885 puis en France en 1910.

« La chiropraxie agit sur chacun des point reliés au système nerveux et à la moelle épinière, c’est-à-dire les articulations, les tendons ou encore les ligaments », décrit Vincent Renard, chiropracteur et porte-parole de l’Association Française de Chiropraxie.

Pendant et après la grossesse

Chez la future mère. Au fil des 9 mois, « la taille et le poids du fœtus augmentent, la cambrure de la mère (lordose lombaire) s’accentue et sa poitrine s’alourdit ». Naturelles, ces modifications déclenchant des douleurs du bassin et des vertèbres dorsales. Par ailleurs, la relaxine, hormone secrétée pendant la grossesse et dans les quelques jours suivant la naissance, peut déclencher des relâchements des articulations sacro-iliaques (zone du bassin située au niveau du sacrum et du coccyx) ainsi que des douleurs lombaires.

« A travers de légères pulsions, stimulations neurologiques et pressions articulaires douces, l’intervention mécanique vient renforcer – sans douleur – la mobilité pelvienne et dorsale de la femme », souligne Vincent Renard. « En générale, un suivi régulier au fil des 9 mois puis une ou deux séances de chiropraxie après la naissance suffisent pour rétablir ces lésions ».

Chez l’enfant. Dans le ventre de sa mère, le fœtus exerce des pressions afin de se créer de l’espace dans l’utérus. « Ces mouvements peuvent entraîner des torsions et compromettre sa mobilité future. Enfin, les tractions utérines, exercées au moment de l’accouchement, peuvent provoquer chez l’enfant à naître « des lésions articulaires à l’origine de troubles du sommeil et/ou viscéraux ».

Dès la naissance, la chiropraxie vient soulager ces tensions en douceur auprès du nourrisson. Avant le premier contact, le spécialiste pose des questions précises aux parents « sur l’habitude de vie du nourrisson (agilité motrice, mode alimentaire, rythme du sommeil…) ». L’examen clinique vient ensuite « évaluer le fonctionnement des articulations en relation avec la musculature, les tendons et les ligaments ». En cas de lésions articulaires liées aux conditions de l’accouchement, l’approche se fera aussi par des pressions douces exercées sur les points de douleurs.

En grandissant, l’enfant peut aussi bénéficier d’un suivi en chiropraxie. Avant l’âge de 10 ans, les mouvements chiropratiques « à la fois plus techniques et plus profonds, ne peuvent être prodigués car à cet âge le processus d’ossification n’est pas terminé ». Aucun craquement des articulations n’est effectué, seules les approches crâniennes, mobilisations passives et le travail sur le viscéral sont pratiqués. Autant de techniques qui s’avèrent particulièrement efficaces dans la prise en charge d’un enfant à crâne plat. Cette malformation multiplie par 3 le risque de scoliose dorsale.

Une consultation de chiropraxie coûte enter 45 euros et 80 euros – selon le lieu de résidence – et ne sont pas couvertes par l’Assurance-maladie. « Mais la plupart des mutuelles prennent en charge ces séances », précise Vincent Renard.

  • Source : Interview de Vincent Renard, chiropracteur et porte-parole de l’Association Française de Chiropraxie (AFC), le 8 avril 2015

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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