











Tamas Horvath et ses collaborateurs à Yale, ont mené leur étude sur des rats. Ils ont ainsi découvert que, placés au même régime gras, certains animaux devenaient obèses et d’autres pas. Pourquoi ? Parce que les neurones chargés de signaler à l’animal qu’il avait suffisamment mangé ne remplissaient pas leur rôle. Chez les animaux qui ont résisté à l’obésité en revanche, les auteurs ont constaté que ces neurones fonctionnaient correctement.
En supposant qu’un phénomène similaire existe chez l’humain, « ces conclusions appuient la thèse selon laquelle la volonté ne suffit pas pour lutter contre l’obésité », concluent les auteurs. Toutefois, tous les pays riches et en particulier les Etats-Unis, connaissent une croissance importante du nombre d’obèses. La génétique ne peut donc pas, à elle seule, expliquer la prévalence de cette maladie dans nos sociétés. Des zones d’ombre persistent encore sur cette question, qui faisait déjà couler beaucoup d’encre il y a… 30 ans. Dans un ouvrage écrit en collaboration avec le journaliste médical Raymond Lepoutre, le Pr Marian Apfelbaum (Paris) l’évoquait en effet dès 1978 dans Les mangeurs inégaux…
Si votre organisme ne réagit pas comme celui de votre voisin – ou de votre voisine – lorsque vous mangez un plat gras ou sucré, est-ce une raison pour subir la situation ? Le sport peut être une solution. On sait depuis longtemps qu’il permet de brûler des calories. Des chercheurs brésiliens de l’Université de Campinas, viennent de démontrer que l’exercice physique chez des animaux obèses, « rétablirait l’activité des neurones de l’hypothalamus chargés de signaler la satiété à l’organisme ». Conséquence : ces animaux mangent moins… et perdent du poids.
Source : National Institutes of Health and the American Diabetes Association, 2 août 2010 ; Les mangeurs inégaux de Marian Apfelbaum et Raymond Lepoutre, Stock, 1978, 281 pages ; Public Library of Science, 24 août 2010
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