











Accueil » Médecine » Addictions » La consommation de cocaïne ne connaît pas la crise
© Shyripa Alexandr/shutterstock.com
Selon ce rapport de l’OFDT, réalisé conjointement avec Santé publique Franc et le réseau d’addictovigilance, « la circulation de cocaïne dans le monde, en Europe et en France s’est amplifiée depuis les années 2010, représentant 1/3 du marché des stupéfiants en Europe ». Tous les indicateurs vont dans ce sens : record de production, record de quantités saisies… et record du nombre de consommateurs, grâce notamment à la baisse des prix du gramme de cocaïne : entre 50 et 70 euros.
Un prix « accessible », pour une cocaïne globalement plus pure et que l’on peut commander sur Internet et se faire livrer à domicile : ces autres facteurs contribuent aussi à expliquer l’augmentation du nombre des consommateurs : environ 600 000 usagers en France, 3,5 millions au sein de l’Union européenne et 21,5 dans le monde.
Ainsi, chez les adultes, la consommation de cocaïne est passée de 0,3% en 2000 à 1,7% en 2017. « Cette consommation reste donc marginale en France en population générale », écrit l’OFDT, surtout lorsqu’on la compare à l’usage du cannabis (10% de la population adulte si l’on retient le critère de la consommation au moins une fois dans l’année).
« Néanmoins, l’usage de cocaïne s’est élargi parmi les adultes : plutôt circonscrit à l’espace festif et aux catégories sociales les plus aisées il y a vingt ans, il s’est étendu à d’autres milieux sociaux » aux revenus moins élevés. Et les modes de consommation se sont diversifiés : la cocaïne n’est plus seulement sniffée, elle est également fumée, inhalée et injectée.
Avec des conséquences sanitaires variées, « allant des complications (psychiatriques, cardiovasculaires, neurologiques, infectieuses, respiratoires, etc.) jusqu’à un risque de surdose (parfois mortelle) », résume le rapport. Ainsi, en 2019, la cocaïne était en cause dans 12 % des passages aux urgences liés à l’usage de drogues, contre 7 % en 2015. La mortalité imputable à son usage a également augmenté : seule ou en association, elle était présente dans 26% des décès directs liés aux drogues en 2018. Elle n’avait jusqu’alors jamais dépassé les 20%.
A noter : En France, la consommation de cocaïne a baissé de manière significative ces dernières années chez les plus jeunes. Si en 2014, 3,2% des mineurs avaient déjà consommé cette drogue, ils n’étaient plus que 1,4% en 2020.
Source : OFDT - Mars 2023
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche
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