La contraception d’urgence gagne du terrain

28 avril 2009

A partir du mois de juillet, des milliers de petites Anglaises dès l’âge de 11 ans pourront obtenir la pilule du lendemain à l’école.

Il leur suffira d’adresser un SMS à l’infirmière de leur établissement. Aux Etats-Unis, la cour fédérale de New York vient quant à elle d’ordonner à la Food and Drug Administration (FDA) d’autoriser la mise à disposition sans ordonnance de la pilule du lendemain pour les jeunes femmes de plus de 17 ans.

Lancée dans le comté d’Oxfordshire, l’initiative britannique devrait ensuite être étendue à tout le pays. L’objectif est de réduire le nombre de grossesses non désirées chez des adolescentes, qui constitue outre- Manche un phénomène préoccupant.

Pour le Dr Françoise Tourmen, vice-présidente de l’Association française pour la Contraception, cette initiative est pourtant peu compréhensible. « Même s’ils observent un nombre important de grossesses non désirées, il me semble que11 ans, c’est vraiment très jeune. Les filles sont à peine pubères ».

En France, une mineure peut obtenir gratuitement une pilule du lendemain soit auprès d’une infirmière scolaire, soit auprès d’un pharmacien ou encore d’un centre de planning familial. « Mais dans tous les cas, elle doit obligatoirement avoir un entretien avec un professionnel », poursuit le Dr Tourmen. « Cet entretien est essentiel, ne serait-ce que pour s’assurer que la jeune fille ira consulter un médecin pour éventuellement mettre en place une contraception régulière si elle en a besoin. »

Soulignons enfin qu’une nouvelle pilule du lendemain – Ella One – devrait obtenir son autorisation de mise sur le marché en Europe, au cours de l’année 2009. La nouveauté, c’est qu’elle est efficace pendant 5 jours, au lieu de 3 pour les contraceptifs d’urgence actuels.

  • Source : Le Point, 9 avril 2009 ; Interview du Dr Françoise Tourmen, 16 avril 2009

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