La contraception orale : des performances accrues avec moins d’hormones

31 décembre 2001

La contraception orale fait généralement appel à une combinaison des deux hormones de synthèse : un estrogène, (l’éthinyl-estradiol), et un progestatif. Ensemble elles se bloquent la sécrétion des hormones naturelles produites par les ovaires – estradiol et progestérone – et s’y substituent.

Grâce à ce blocage des hormones sexuelles, les contraceptifs oraux empêchent la grossesse en agissant à trois niveaux :
* au niveau des ovaires qui cessent de produire des ovules,
* au niveau de la glaire cervicale qui s’épaissit et empêche les spermatozoïdes de franchir le col de l’utérus,
* au niveau de la muqueuse de l’utérus, qui s’amincit au point d’interdire la nidation, c’est-à-dire la fixation de l’ovule fécondé dans l’utérus.

Depuis la mise au point de la première pilule en 1956, les performances des contraceptifs oraux n’ont cessé d’être améliorées :
* réduction des dosages de progestatifs par un facteur 5 ;
* mise au point de nouveaux progestatifs, respectivement de première, de seconde puis troisième générations ;
* modulation progressive des taux d’éthinyl-estradiol.

A efficacité égale, ces ajustements successifs ont permis d’accroître la tolérance des contraceptifs oraux. Par exemple, le leader actuel des progestatifs de synthèse de troisième génération, le gestodène, doit son efficacité et sa bonne tolérance à sa ressemblance étroite avec la progestérone naturelle.

Ces derniers développements en matière de contraception orale, l’avènement de molécules proches du naturel comme le gestodène et le recours à des dosages différents pour l’éthinyl-estradiol permettent aux médecins de jouer sur toute une gamme de contraceptifs oraux. Ils peuvent ainsi réaliser une adaptation optimale de la contraception aux caractéristiques de chaque femme. Car aucune pilule ne peut convenir à toutes les femmes.

  • Source : American Chemical Society, 8 avril 2002

Aller à la barre d’outils