











La France et son voisin suisse lancent simultanément des programmes daction contre les dépendances intégrant lalcool au côté des autres drogues, licites comme le tabac ou illicites comme le cannabis, lhéroïne et la cocaïne. Il ne sagit certainement pas dune coïncidence. Certes, dans lun comme lautre cas les actions ne sont pas ciblées de la même façon selon le produit concerné. Les Suisses précisent « quau contraire du tabac ou des drogues illégales il ne sagit pas de propager le principe de la non-consommation. » Pas de prohibition, puisque selon la manière dont il est consommé lalcool peut tout aussi bien provoquer une atmosphère conviviale et détendue, une ivresse violente ou non voire générer une dépendance toxique. A linverse et pour sen tenir aux seuls toxiques légaux, il nexiste pas de « bonne cigarette ». Les autorités françaises vont encore plus loin. Pour la première fois, elles étendent leur démarche dinformation et de lutte contre la dépendance au domaine du médicament. Cest une bonne chose car nombre de personnes dépendantes le sont à plusieurs substances, et pas seulement les junkies qui mélangent cannabis et alcool. Cest vrai de tous les bons-citoyens-sans-histoires qui associent tranquillisants et alcool et ne craignent pas ensuite de risquer leur vie – et celle des autres – en prenant le volant.
Source : Ophtalmic Epidemiology, 1999, 6 : 171-180
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