La dépression fragilise le cœur
29 juin 2020
La santé mentale n’affecte pas seulement le cerveau, loin de là. Le cœur peut aussi se trouver impacté. A ce sujet, des chercheurs confirment le lien entre la dépression et la sur-exposition à des maladies cardiovasculaires.
Les troubles dépressifs affectent les organes. Entre autres, le cœur. Mais dans quelle mesure ? Pour répondre sur ce point, des scientifiques canadiens* ont suivi 145 862 volontaires à travers 21 pays.
Résultat, « le fait de déclarer un minimum de 4 symptômes dépressifs** augmente le risque de pathologies cardiovasculaires et de décès précoce de 20% », détaille le Pr Scott Lear, principal auteur de l’étude. « Ce risque est deux fois plus important dans les zones urbaines comparées aux zones isolées. » Un point important alors que « la majorité de la population mondiale vivra en ville d’ici à 2050 ».
Le danger est tel que la dépression constitue un facteur de risque cardiovasculaire aussi important que le tabagisme, l’hypertension et l’hypercholestérolémie. « Repérer les signes de la dépression pour une prise en charge précoce relève de la priorité pour éviter les complications cardiovasculaires », attestent les scientifiques.
A noter : en France, 3 millions de patients souffrent de dépression. Une personne sur cinq en souffrira au cours de sa vie.
*Université Simon Fraser
**Fatigue, nervosité, agitation, diminution ou augmentation de l’appétit, troubles du sommeil, difficultés à se concentrer, à prendre des décisions, baisse de la libido, perte d’intérêt dans la vie sociale et professionnelle, maux de tête, douleur d’estomac, grande tristesse, sentiment de culpabilité accru, diminution de l’estime de soi, idées suicidaires
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Source : JAMA Psychiatry, le 15 juin 2020 – www.info-depression.fr
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet