











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » La destruction des stocks de virus variolique encore repoussée
Depuis 1980 et grâce à la vaccination, la variole a officiellement disparu de la surface du globe. En 1996, lAssemblée mondiale de lOMS a décidé la destruction des derniers stock de virus encore détenus aux Etats Unis et en Russie. Et finalement, ces stocks existent toujours, léchéance étant repoussée dannée en année. Ce nest dailleurs pas fini. Le Conseil exécutif de lOMS vient de repousser leur destruction à la fin de lannée. A cela, plusieurs raisons.
Dune part la recherche. Des progrès considérables ont été réalisés sur le virus variolique et notamment sur la mise en place dantiviraux. Pour lheure, le Comité consultatif OMS de la recherche sur le virus considère que le développement de ces nouveaux traitements, « a peu de chance dêtre achevé avant la fin 2002 ». En attendant, autant conserver les souches qui permettront de relancer la production de vaccin
Dautre part, le contexte international. Les attentats commis le 11 septembre 2001 ont conduit plusieurs pays à renforcer leur vigilance à légard dune éventuelle attaque bio terroriste. Les Etats-Unis ont même décidé de relancer la production du vaccin.
Et enfin, certains observateurs craignent la recrudescence des cas de « variole du singe » qui a touché la République Démocratique du Congo en 1997. Transmissible à lhomme à loccasion de morsures ou de blessures par des écureuils ou de petits primates, elle est provoquée par un virus proche de la variole. Voilà pourquoi lOMS « tarde » à détruire les stocks de virus. Par précaution, par prudence et par souci de préserver lavenir de lhumanité. Autant conserver les souches qui permettront de relancer la production de vaccin
Source : OMS, 14 janvier 2002, Le Quotidien du Médecin, 14 janvier 2002
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