La détresse des soldats américains

06 mars 2007

Selon un rapport de l’American Psychological association, plus d’un soldat sur trois déployé en Irak souffrirait de troubles mentaux. Et à peine la moitié d’entre eux cherchent de l’aide… Par crainte d’une forme de stigmatisation ?

A en croire les auteurs du rapport, le fait de souffrir d’un trouble mental peut être mal perçu par la hiérarchie. Quant à ceux qui ont besoin de soins et qui en demandent, ils se heurtent au manque de personnel qualifié. Dans l’armée de terre et la marine américaines, près de 4 postes de psychologues sur 10 ne sont pas pourvus !

Et sur place, médecins et infirmières semblent pour le moins désabusés. Un tiers se dit victimes de surmenage et 27% avouent manquer de motivation. Autre problème pointé par le rapport, le manque d’attention accordée aux vétérans, insuffisamment accompagnés dans la transition vers la vie civile.

Les enfants également sont affectés par le déploiement des soldats. Plus de 700 000 petits Américains ont au moins un parent mobilisé en Irak. Et comme le souligne le Pr Michelle D. Sherman de l’APA, « le fait de savoir qu’un de ses parents fait actuellement la guerre à l’autre bout de la planète peut être vécu comme un des événements les plus stressants qu’un enfant puisse vivre ».

  • Source : American Psychological Association, février 2007

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