La distanciation sociale : comment (encore) vivre avec?
01 juin 2021
Parmi les mesures restrictives imposées par la crise sanitaire actuelle, la distanciation sociale constitue une des plus difficiles à vivre pour beaucoup d’individus. En particulier ceux qui vivent seuls. Quels sont les avantages à conserver cette mesure ? Quels en sont les inconvénients ? Et surtout, comment vivre avec sans en souffrir trop ? Eléments de réponse.
Même si les mesures restrictives se lèvent peu à peu, la « distanciation sociale » restera encore recommandée pendant plusieurs mois au moins. De quoi s’agit-il ? Elle correspond au fait de limiter au maximum les contacts physiques entre individus et de maintenir une distance entre ceux-ci lorsqu’ils interagissent. Depuis plusieurs mois, il est notamment demandé à chacun de respecter une distance d’au moins deux mètres avec les autres (sans masque). Et ce, en dehors des personnes avec lesquelles l’on cohabite. Certes depuis le 19 mai, les terrasses ont rouvert, mais les recommandations officielles encouragent à limiter au maximum ses contacts sociaux. Il n’est donc en principe pas question de réunir plusieurs groupes d’amis au cours de déjeuners ou apéros.
Les avantages
Ils proviennent principalement de la raison d’être de cette mesure. En clair, la distanciation sociale est recommandée afin d’interrompre ou de ralentir la propagation d’une maladie très contagieuse comme la Covid-19. C’est donc son principal avantage car le fait de rester à distance des autres est particulièrement efficace dans la prévention de la propagation de ce virus, comme d’autres germes d’ailleurs.
Tant que le SARS-CoV-2 continuera de circuler, il sera donc préférable de maintenir au maximum cette distanciation sociale et physique avec une majorité de personnes. De cette façon, le risque de la survenue d’une nouvelle vague épidémique sera nettement réduit.
Les inconvénients
Toutefois, la mise en œuvre d’une distanciation sociale stricte et sur le long terme n’est pas sans inconvénients. Et les recommandations restent de réduire au maximum le nombre de contacts. S’il est permis de se voir en extérieur et notamment en terrasse, il est déconseillé d’entrer en contact physique en dehors de son cercle familial. Or la recherche en neurologie et en psychologie a largement démontré l’importance du toucher dans notre bien-être psychique.
De nombreuses études ont ainsi montré que le contact physique bienveillant entraînait la sécrétion d’ocytocine, une hormone qui diminue le stress, augmente nos défenses immunitaires, déclenche une sensation de bien-être, diminue notre rythme cardiaque et apaise les douleurs. En l’absence de contacts physiques suffisants, le bien-être physique et psychique se trouve fortement affecté.
Le maintien de la distanciation sociale est donc – c’est logique – plus difficile à vivre pour les personnes vivant seules. Car à l’inverse, lorsque l’on vit en famille ou en colocation, le contact physique quotidien est possible.
Comment vivre avec la distanciation sociale ?
Si vous souffrez de ce manque de contact avec les autres, n’hésitez pas à pratiquer l’auto-massage. Se prendre soi-même dans les bras en serrant fort, se masser les pieds, les épaules… produira des effets bénéfiques même si cela ne peut remplacer le contact physique avec autrui. Pourquoi ne pas utiliser des instruments de massage, inertes ou électriques ?
Autre astuce pour compenser cette absence de toucher : la pratique du yoga, de la méditation et de toute activité physique permettent de stimuler notre moral. L’activité physique augmente la sécrétion naturelle de sérotonine, autre hormone responsable du bien-être, et diminue la sécrétion du cortisol, qualifiée d’hormone du stress.
Enfin, prendre un bain chaud apporte un contact enveloppant qui stimule le sens du toucher.